Les conservateurs du Musée cherchent sans relâche ces nouveaux artéfacts difficiles à dénicher qui viendront enrichir la Collection nationale de monnaies.
Récemment, du 3 au 5 octobre, des responsables des collections ont participé à la Toronto Coin Expo, qui se tenait à la Bibliothèque de référence de Toronto, rue Yonge. Cette exposition proposait des conférences instructives, un grand encan de pièces de monnaie, de jetons et de monnaie de papier, ainsi qu’une salle d’exposition, appelée une « bourse », où les négociants accueillaient les clients et vendaient et achetaient des articles numismatiques. Nous nous sommes donc rendus dans la Ville Reine cet automne dans l’espoir d’acheter deux billets de banque canadiens rares, à savoir l’un des premiers billets émis, en 1835, par la Banque du peuple, établie à Montréal (à l’époque où le Haut-Canada et le Bas-Canada constituaient deux colonies distinctes), et un type de papier-monnaie appelé « bon de marchand », datant de 1876 et émis par la société Read and Stevenson, qui exploitait une carrière de pierre à Clifton, au Nouveau-Brunswick. Les encans peuvent malheureusement s’avérer longs et éprouvants quand il s’agit d’attendre que les différents objets soient mis en vente. Par bonheur, même s’il a fallu patienter près de quatre heures, lorsque le commissaire-priseur a finalement abattu son marteau, c’est nous qui avons remporté l’enchère.
Cet achat à lui seul aurait valu le déplacement, mais il y avait d’autres articles intéressants sur le « parquet » de la bourse. Ainsi, l’un des négociants vendait des plaques d’impression de cuivre du XIXe siècle utilisées pour produire des chèques et d’autres instruments financiers. Nous en avons choisi deux pour la Collection : l’une permettant d’imprimer des chèques tirés sur la Banque Impériale à Rat Portage, aujourd’hui Kenora, dans le nord-ouest de l’Ontario, et l’autre provenant d’un banquier privé du sud-ouest de la même province. Les banquiers privés fournissaient des services bancaires dans les petites localités avant que les banques n’y ouvrent des succursales. La plaque de Rat Portage illustre bien comment les hommes d’affaires dans les endroits reculés assuraient souvent de nombreux services. Examinez de près l’encart publicitaire à gauche du nom de la banque. Manifestement, John W. Colcleugh, mentionné dans le haut de l’encart, entendait profiter des chèques imprimés à l’aide de cette plaque pour promouvoir ses multiples entreprises. Les anciens outils d’impression sont rares et nous étions ravis d’avoir pu faire pareille trouvaille. En somme, c’était une excellente exposition! Nous sommes rentrés à Ottawa fatigués et plus pauvres, mais en même temps plus riches de nos achats.
Take a look at the photos and tell us what you think about these new additions to the Collection.
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