Bien que le Musée soit fermé, les conservateurs continuent de magasiner
Avant que le Musée ne ferme ses portes et que la Collection ne soit déménagée à Gatineau, les conservateurs organisaient régulièrement des exposés informels afin de présenter leurs plus récentes acquisitions aux autres membres de l’équipe. Grâce au nouveau blogue du Musée, la tradition se perpétue; mieux encore, vous pourrez désormais, vous aussi, découvrir les merveilles qui viendront enrichir la Collection. Préparez-vous à être éblouis!
Jetons militaires des Forces armées canadiennes
Le général Tom Lawson, chef d’état-major de la défense, a récemment offert à la Collection nationale de monnaies dix jetons militaires remis par des commandants supérieurs des Forces armées canadiennes. À l’origine, ces jetons servaient à marquer l’appartenance des soldats à certaines unités. Au Canada, ils jouent aujourd’hui un rôle protocolaire et sont remis à des militaires qui se sont distingués en service, ou encore à des partenaires étrangers, en signe de respect. Même si ces jetons ressemblent à des pièces, il ne s’agit pas de monnaie : il faut plutôt y voir un symbole de la précieuse contribution apportée par les commandants et les membres de l’armée canadienne.
Dominion du Canada, spécimen d’obligation nominative, 5000 $, août 1915
Pendant la Première Guerre mondiale, le Dominion du Canada a émis des obligations afin de soutenir l’effort de guerre du pays. L’émission du 2 août 1915 a été lancée à l’étranger, car le Dominion comptait sur l’aide des Britanniques et des Américains pour assurer son financement. Ces obligations émises aux États-Unis pouvaient être remboursées en pièces d’or canadiennes par la Banque de Montréal, à Montréal, ou en pièces d’or américaines par l’agence new-yorkaise de cette institution. Elles étaient assorties d’une échéance à 20 ans et d’un taux d’intérêt de 5 %.
Billet de 4 $ de la Consolidated Bank of Canada avec l’inscription « Galt » en surcharge, 1876
La Consolidated Bank of Canada est née de la fusion de la Royal Canadian Bank de Toronto et de la Banque de la Cité de Montréal en 1876. Elle a mis en circulation une série de six coupures allant de 4 à 100 dollars. Le nom de leur ville d’émission figure sur bon nombre d’entre elles, en surcharge colorée. À l’époque, les banques n’étaient tenues de rembourser la pleine valeur nominale d’un billet qu’à deux endroits : la succursale l’ayant émis ou le siège social de l’institution. À ce que l’on sache, ce billet de 4 dollars de la Consolidated Bank est le seul à porter en surcharge la mention « Galt », une localité de l’Ontario.
Certificat d’actions de La Rose Mines, Limited, 10 actions, 1918
À l’automne 1903, des travailleurs du rail ont découvert dans les environs de Cobalt, en Ontario, l’un des plus importants gisements d’argent de l’histoire du pays. Cette trouvaille a rapidement déclenché une véritable frénésie dans le secteur minier. Cobalt a été surnommée « l’eldorado du Nord » et, en 1910, l’extraction du précieux métal avait déjà rapporté plusieurs millions de dollars. La Rose Mines a été l’une des premières sociétés minières à exploiter la ressource. Elle tenait son nom de Fred La Rose, un forgeron originaire de Hull, au Québec, qui avait très tôt jalonné une concession dans les environs. Toutefois, peu de temps après, La Rose a vendu ses intérêts à un groupe dont faisaient partie les frères Timmins, des marchands de Mattawa, en l’honneur de qui la ville de Timmins serait un jour baptisée.
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