Toujours autant d’éclat malgré les années
Le Big Nickel, Copper Cliff, sur les hauteurs de Sudbury
L’année 2014 marque le 50e anniversaire du Big Nickel de Sudbury, réplique de 9 mètres de haut de la pièce de cinq cents frappée en 1951 et l’un des emblèmes les plus célèbres de la ville. Érigé dans les années 1960 à l’occasion du centenaire du Canada pour mieux faire connaître le patrimoine minier de Sudbury, le Big Nickel et ses installations auxiliaires sont les prédécesseurs de Science Nord et de Terre Dynamique à Sudbury, centres aujourd’hui reconnus dans le monde entier pour leur travail remarquable de valorisation des sciences auprès du grand public.
Exposition dans un puits de mine à Terre Dynamique
La pièce commémorative de cinq cents de 1951 a été émise pour célébrer le 200e anniversaire de la découverte du nickel comme élément naturel. Tout récemment, j’ai eu l’immense plaisir de participer aux festivités entourant l’anniversaire du Big Nickel et de donner un exposé sur le concours graphique organisé à l’époque en vue de la fabrication de la pièce de cinq cents de 1951. Il s’agissait du premier concours du genre lancé à l’échelle du Canada pour déterminer le motif qui ornerait une pièce canadienne. La Monnaie royale canadienne avait déjà organisé des concours semblables, notamment en 1936 pour l’ornementation des pièces actuelles de 5, 10, 25 et 50 cents, mais ils s’adressaient exclusivement à un nombre limité d’artistes et de sculpteurs. Le concours de 1950 était donc le premier auquel l’ensemble des Canadiens pouvait participer. Le premier prix, qui s’accompagnait d’un montant de 1 000 $, a permis d’attirer plus de 10 000 propositions provenant des quatre coins du pays. Des sculpteurs et peintres célèbres, des créateurs publicitaires, des dessinateurs, des artisans, des étudiants en arts visuels et même des citoyens n’ayant aucun lien particulier avec le monde des arts ont envoyé leurs dessins et gravures à Ottawa. La plupart des propositions avaient pour thème les mines de nickel, mais d’autres mettaient l’accent sur les symboles du Canada, les animaux sauvages ou la nature généreuse de notre pays. Au cours des quatre premiers mois de 1950, neuf membres influents de la société canadienne ont passé les propositions au crible avant d’arrêter leur choix sur celle de Stephen Trenka, résident de Thornhill en Ontario. Le Musée de la Banque du Canada a le privilège de compter, parmi sa collection, 300 des propositions originales, qui donnent un aperçu de la richesse artistique du Canada au sortir de la guerre.
Autre élément populaire dans les propositions : le matériel d’exploitation minière
À votre avis, quel a été pour moi le fait marquant de ces célébrations? Mes merveilleuses rencontres? La découverte d’une autre page d’histoire de l’art canadien? Les différentes expositions de Science Nord? La visite souterraine à Terre Dynamique? Ou peut-être même les questions intéressantes et les applaudissements chaleureux que j’ai reçus après mon exposé? En fait, le moment fort de ma visite reste ma rencontre avec Ted Szliva, le visionnaire à l’origine du projet Big Nickel. L’Histoire est l’œuvre de personnes d’exception qui résistent aux adversités les plus grandes. Il est plutôt rare de pouvoir les rencontrer. Le 10 juin, j’ai eu cet insigne honneur. Chapeau bas, monsieur Szliva!
Paul Berry et Ted Szilva, entourés des propositions de départ pour la pièce de cinq cents de 1951
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