Halifax, 2015
Partie d’un présentoir de l’exposition du Musée de la Banque du Canada au congrès 2015 de l’ARNC.
En juillet dernier, j’ai assisté au congrès de l’Association royale de numismatique du Canada en compagnie de Paul Berry, conservateur de la Collection nationale de monnaies. Cette rencontre annuelle se tenait sous les auspices du Halifax Regional Coin Club. Nous avons eu l’immense plaisir de profiter de l’hospitalité légendaire de la capitale provinciale et de savourer de délicieux fruits de mer frais.
Cette année encore, nous avons été invités à présenter des objets de la Collection nationale de monnaies. Pour l’occasion, nous avons fait un choix parmi les premiers billets émis en Nouvelle-Écosse. Beaucoup d’entre eux étaient des spécimens très rares, qui n’avaient pas été exposés dans la province depuis un bon moment. Ils témoignent de son évolution sociale et économique, de l’époque où elle était sous le régime français aux débuts de la Confédération.
Dans le cadre du congrès, le Musée a présenté une exposition composée de 30 billets rares et d’une grande valeur historique répartis dans cinq présentoirs.
La Nouvelle-Écosse a longtemps été un carrefour commercial reliant l’Europe, la Nouvelle-Angleterre et les Antilles. À la suite de la Révolution américaine, la ville d’Halifax est devenue le principal port britannique d’Amérique du Nord et un centre financier dynamique. Le conflit entre les États-Unis et la Grande-Bretagne a été une véritable manne pour l’économie et le développement démographique de la Nouvelle-Écosse. Des banques légitimes ont vu le jour grâce à la fortune provenant des butins amassés à la guerre de course (des actes de piraterie autorisés par l’État) à laquelle les deux camps se livraient. Les premières banques néo-écossaises, fondées dans les années qui ont suivi la fin de la guerre de 1812, sont parmi les plus anciennes au pays. Deux d’entre elles sont toujours en opération : la Banque de Nouvelle-Écosse (aujourd’hui connue sous le nom de Banque Scotia) a ouvert ses portes en 1832, et la Merchant’s Bank of Halifax (qui prendra le nom de Banque royale du Canada), en 1864.

Épreuve, 10 livres, Banque de Nouvelle-Écosse, Halifax (Nouvelle-Écosse), 1832-1852. Un groupe de citoyens influents ont fondé cette banque publique en 1832. (NCC 1964.088.387)
Avec l’avènement de la Confédération, les banques de la province ont étendu leurs activités au-delà des Maritimes : elles ont ouvert des succursales dans l’ouest du pays, aux États-Unis, et même dans les Caraïbes, ce qui n’est pas étonnant, puisque la Nouvelle-Écosse entretenait alors des liens de longue date avec les colonies britanniques des Antilles pour le commerce du tabac, du sucre et du rhum. Dans les années 1950, la Banque de Nouvelle-Écosse avait 25 succursales dans cette région du globe, tandis que la Banque Royale du Canada en comptait 39, et 19 autres en Amérique latine.
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