Les origines du Musée de la monnaie remontent à 1959, année où le gouverneur James Coyne a proposé d’instaurer une collection de monnaies reflétant l’histoire colorée des moyens de paiement au Canada. C’est en 1963 que le feu vert a été donné par le successeur de M. Coyne, Louis Rasminsky. Entre-temps, on avait élargi le mandat de la collection pour y inclure l’histoire mondiale de la monnaie, des artéfacts liés à sa fabrication ainsi qu’au domaine bancaire, de même qu’une bibliothèque consacrée à la numismatique. C’est à cette époque que l’idée d’un musée a commencé à germer. Au début des années 1970, des chercheurs ont été envoyés partout dans le monde afin de visiter des expositions et d’examiner les méthodes qui nous permettraient de concevoir notre propre musée moderne. Un long processus venait de se mettre en branle. En 1975, la collection a pris le nom de Collection nationale de monnaies, la Banque ayant été officiellement reconnue comme dépositaire du patrimoine numismatique du Canada. Dès son ouverture, en 1980, le Musée de la monnaie constituait la plus importante et exhaustive collection de monnaies canadiennes du monde, toutes catégories confondues.
Il aura fallu attendre longtemps, plus de trente ans, avant que ne vienne le temps d’entreprendre une refonte majeure du Musée.
Quelques changements sont tout de même survenus dans l’intervalle. Au fil des années, des programmes de sensibilisation ont été mis sur pied, et une nouvelle galerie a été ajoutée. En 1995, le mandat du Musée a été élargi afin de contribuer à la lutte anticontrefaçon menée par la Banque. Aujourd’hui, nous franchissons plusieurs pas de plus : nous redéfinissons notre mission et nous adoptons un nouveau mandat, ainsi qu’une nouvelle approche de l’interprétation. Tout comme le siège de la Banque, situé rue Wellington, à Ottawa, le Musée de la monnaie se lance dans la rénovation, et nous faisons de tendres adieux à notre vieux musée, tout en nous réjouissant à la perspective d’en avoir un tout neuf.
Le Blogue du Musée
Traités, argent et art
La collection du Musée de la Banque du Canada s’est enrichie d’une œuvre d’art de Frank Shebageget intitulée Free Ride. Mais pourquoi un musée consacré à l’économie ferait-il l’acquisition d’œuvres d’art?
Le rai : une monnaie de taille
On dit qu’un objet a une valeur culturelle lorsqu’il est étroitement associé à l’histoire, aux personnes, aux croyances ou aux rituels qui ont de l’importance au sein d’une société. Il en va de même pour un rai. Sa valeur peut augmenter en fonction de la personne qui a autorisé sa fabrication, de celle qui l’a taillé et de ces anciens propriétaires.
Leçons de la Grande Dépression
Ce qu’a permis le krach boursier de 1929, c’est de révéler crûment les faiblesses des systèmes économiques issus du capitalisme débridé de la fin du 19e siècle.