La Monnaie royale canadienne? Non plus!
Il n’y a pas si longtemps, en pleine réunion, un membre de l’équipe a malencontreusement appelé le Musée de la Banque du Canada le « Musée de la monnaie ». (Depuis cette faute impardonnable, il a mystérieusement disparu…) Cette erreur n’est pas si rare, et si nous la faisons à l’occasion, il vaut sans doute la peine de revenir sur la question pour les visiteurs. Le Musée de la Monnaie et le Musée de la Banque du Canada diffèrent en fait largement. On parlait à l’origine du Musée de la Monnaie, car il gérait et présentait uniquement la Collection nationale de monnaies, la plus grande collection numismatique du Canada. À l’époque, il semblait tout naturel de créer un musée pour cette collection publique, qui représente aussi un formidable outil éducatif. Voilà pour la petite histoire. Par contre, l’abandon de son nom de baptême est un peu plus compliqué à expliquer.
Personne ne sait au juste à quel moment remonte l’idée de concevoir un nouveau Musée pour la Banque du Canada, mais un événement majeur survenu le 23 juin 2010 à (grosso modo) 13 h 41 min 41 s, heure avancée de l’Est, n’est pas sans rapport avec la genèse du projet. Plusieurs l’auront compris, je parle du fameux tremblement de terre qui a alors frappé le centre du Canada. Bien sûr, l’idée d’un nouveau musée n’a pas jailli subitement de nos têtes à la suite de la chute d’une dalle de plafond. Cela dit, la secousse de magnitude 5 a bien influé sur le calendrier de rénovation du siège de la Banque. Tout comme il était temps de créer le Musée de la Monnaie lors de la construction du complexe dans les années 1970, il semblait opportun de reconstruire (et repenser) le Musée au moment de la rénovation du même complexe 40 ans plus tard.
Alors pourquoi ne parle-t-on plus de « Musée de la Monnaie »? Pendant l’essentiel de ses trente et quelques années d’existence, le Musée faisait partie du département de la Monnaie à la Banque. Mais quelques années avant sa fermeture, il a officiellement rejoint le département des Communications. Voilà l’élément déterminant qui allait changer sa mission future. L’occasion était donnée d’élaborer pour les Canadiens un remarquable outil d’action éducative sur les activités de la Banque. Besoin d’éclaircissements? Découvrez ci-dessous notre énoncé de mission (concentrez-vous, car il y aura un petit test à la fin).
Trouver des façons créatives de sensibiliser les Canadiens au travail de la Banque du Canada en démystifiant les principales fonctions de l’institution et en interprétant le patrimoine numismatique du Canada, ainsi que permettre l’accès à la Collection nationale de monnaies.
Il ne s’agit plus d’un musée de la monnaie au sens propre, quoique la Collection nationale de monnaies ne soit pas laissée pour compte. Elle occupera la majeure partie de la zone extérieure aux nouvelles galeries : près de 1 400 objets seront exposés, accompagnés de leur étiquette explicative (plus de 20 089 mots au total). Les objets de l’exposition permanente sont moins nombreux qu’auparavant, mais ils devront supporter un fardeau supplémentaire : illustrer le thème des galeries principales. Comme la monnaie est le « sang » de l’économie, nos objets permettent d’éclairer la grande histoire de l’économie et de la Banque du Canada.
L’un des principaux thèmes du Musée de la Banque du Canada concerne l’interrelation des éléments à la base de l’économie, à commencer par la contribution économique de monsieur et madame Tout-le-Monde. Dès le début, l’équipe voulait que les Canadiens soient le noyau central du Musée. S’ils saisissent leurs rôles dans l’économie nationale et mondiale, ils comprendront mieux en quoi les fonctions et les objectifs de la Banque du Canada s’intègrent à leur réalité quotidienne.
Le Blogue du Musée
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Par : Heather Montgomery
Mais quoi faire avec l’argent que tu gagnes? C’est à toi de décider et faire un budget peut être très utile. Il te permettra de faire le suivi de ce que tu as gagné (ton revenu) et de ce que tu dépenses (tes dépenses).
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Le point sur les chèques
Par : David Bergeron
Avec la montée en popularité des virements et des paiements électroniques, certains prédisent la mort du bon vieux chèque depuis des décennies. Pourtant, son heure n’a pas encore sonné.