Du 30 novembre 2018 au 2 septembre 2019
Des photographies, des vidéos et des objets encore jamais présentés explorent tant la vie de cette femme courageuse que les images apparaissant sur le nouveau billet de banque.
Viola Desmond est la première Canadienne à figurer sur un billet de circulation courante. En s’élevant contre le racisme, elle a apporté une contribution remarquable au Canada. Son acte de courage est, aujourd’hui encore, une source d’inspiration qui nous incite à réparer les injustices causées par l’inégalité raciale et à faire avancer les droits de la personne.
Une femme qui prend les affaires au sérieux
Viola Desmond rêve d’ouvrir son propre salon de beauté. Cependant, dans les années 1930, il n’est pas facile pour une femme, particulièrement une femme noire, de réussir en affaires. Les écoles de beauté de la Nouvelle-Écosse n’acceptent pas les femmes noires. Viola se forme donc à Montréal et aux États-Unis, avant d’ouvrir le Vi’s Studio of Beauty Culture à Halifax en 1937. Mais son histoire ne fait que commencer.
Par la suite, Viola fonde une école de beauté et crée une gamme de cosmétiques qu’elle commercialisera partout en Nouvelle-Écosse. Elle est en affaires depuis dix ans, lorsqu’une séance de cinéma vient changer sa vie.
L’entrepreneure d’à côté
Malgré son ambition de femme d’affaires, Viola est toujours attentive aux besoins de sa communauté. Elle fournit des services, des produits et des occasions indispensables aux femmes noires en particulier.
Notes sur la beauté
Viola a tenu un carnet détaillé tout au long de ses études et pendant ses premières années en tant que femme d’affaires. Elle y notait les ingrédients pour les produits de maquillage et de coiffure, de même que des astuces commerciales et des listes de prix.
« Je ne suis pas autorisée à vendre des billets au parterre à des gens comme vous. »
Le 8 novembre 1946, Viola Desmond demande un billet pour une place au parterre au cinéma Roseland, à New Glasgow, en Nouvelle-Écosse. Mais le placeur la dirige vers le balcon. Viola essaie d’échanger son billet, mais apprend que le parterre est réservé aux Blancs. Elle se rend au parterre, s’assoit et refuse de bouger. Traînée hors du cinéma, elle passe la nuit en prison et reçoit une amende de 20 $ au motif qu’elle n’a pas payé les taxes sur le billet pour le parterre.
Viola fait appel devant la Cour suprême de la Nouvelle-Écosse. Elle perd, mais son affaire marque un tournant, et son courage inspirera grandement les législateurs et autres militants pour l’égalité raciale au Canada.
Un pas vers la réparation des erreurs commises
En 2010, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse accorde à Viola Desmond un pardon absolu, reconnaissant que celle-ci a été injustement condamnée 63 ans plus tôt. Les pardons officiels sont symboliques, mais font tout de même partie des fondements de la résolution, c’est-à-dire qu’ils témoignent de la volonté d’une société d’apprendre de ses erreurs.
Une lutte sans fin
Le nouveau billet de 10 $ a pour thème les droits de la personne et la justice sociale. Les symboles nationaux de justice et de démocratie côtoient ceux représentant les luttes des Canadiens contre l’intolérance et le racisme. Ces images reflètent la lutte incessante pour les droits de la personne et la justice sociale à laquelle de nombreux Canadiens participent chaque jour.
Le billet canadien de 10 $ orienté à la verticale
Découvrez et faites découvrir le billet de 10 $ en polymère orné du portrait de Viola Desmond.
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