Une réussite sur toute la ligne
Après quatre années de planification, de soucis, d’échecs, de réussites et de travail acharné, le Musée de la Banque du Canada a ouvert ses portes… à la fête du Canada, comme nous l’avions toujours prévu. Ouf! Notre futur a commencé par une cérémonie d’inauguration. Et non, le ruban n’a pas été coupé par le prince de Galles et la duchesse de Cornouailles. Figurez-vous que la Banque dispose de sa propre équipe interne de coupage de ruban, composée du gouverneur Stephen S. Poloz et de la première sous-gouverneure Caroline A. Wilkins. Certes, le sang royal ne coule pas dans leurs veines, mais quelle bonne chose que les coupeurs du ruban soient deux dignitaires canadiens et deux amis! En ouvrant officiellement le Musée, ils ont donné plus qu’un simple coup de ciseaux pour nous.
Comme nous attendions quelque 2 000 visiteurs, l’inauguration fut une journée « on met la main à la pâte ». Presque tous les employés du Musée étaient sur place : ils aidaient les enfants aux tables de bricolage, géraient l’ouverture et la fermeture des portes, donnaient un coup de pouce aux personnes postées devant les stations interactives ou se promenaient, tout simplement, pour prêter main-forte en cas de besoin. Heureusement, il est inutile de recourir à une métaphore de naufrage. À aucun moment l’ouverture n’a eu les allures d’un navire en train de couler : plutôt un navire bondé. En fait, empêcher que le nombre de visiteurs dépasse la capacité maximale du Musée a demandé en soi pas mal de gestion et, Dieu merci, il n’a pas été nécessaire de faire appel à un videur. Pour que les visiteurs faisant la file conservent leur bonne humeur et que le temps d’attente leur semble le plus court possible, notre amuseur public démontrait ses talents sur la terrasse.
Il se déroulait plusieurs choses sur cette terrasse, où notre tente, difficile à manquer, se dressait. À l’intérieur (un soulagement pour le personnel, quelle que soit la météo), nous distribuions nos articles promotionnels : signets, ballons, éventails, tatouages autocollants et biscuits : tous ont eu la cote. La provision de biscuits a duré étonnamment longtemps (environ 20 minutes). Pour être franc, je dois dire que tout laps de temps de plus d’une quinzaine de minutes environ m’aurait surpris. Et peu importe que ceux qui se sont régalés de biscuits aient vu ou non le Musée. Ces biscuits étaient des outils publicitaires carrément géniaux et beaucoup plus savoureux qu’une brochure ou un bouton.
Le Musée peut accueillir à peu près 400 visiteurs. Or le nombre de bornes numériques et de stations interactives reste limité. Dans l’éventualité d’une forte participation, il nous fallait des gens qui puissent faire office de bornes supplémentaires. Notre équipe de guides s’est donc livrée à un intense entraînement oral. Pour les questions sérieuses, deux des conservateurs du Musée étaient disponibles pour expliquer plus en détail la signification et l’histoire des objets. Ils ont rarement l’occasion de parler de leur sujet au public – et leur sujet les passionne. Par chance, personne n’a lancé le conservateur en chef sur les hansatsu japonais (monnaie de papier) ou il y serait encore à l’écouter.
Outre l’équipe du Musée, quelques employés du département de la Monnaie de la Banque étaient aussi de la partie. Ils faisaient la promotion du billet de banque commémoratif Canada 150 et avaient installé un kiosque d’information et une table où les visiteurs pouvaient se procurer des billets commémoratifs de 10 $ flambant neufs. Le personnel ne faisait malheureusement pas cadeau des billets, mais ce stand a tout de même été très couru.
Au total, 2,823 visiteurs ont franchi les portes du Musée en ce jour de fête du Canada, une foule record. Ils semblent vraiment avoir eu du plaisir, surtout les enfants. D’après moi, pas même la moitié des visiteurs a eu la chance de piloter la fusée sur la cible d’inflation de 2 %, et les étiquettes numériques se sont révélées un peu trop populaires pour que tous puissent examiner de près leur objet préféré, mais là n’a jamais été la question. Ce que nous voulions, c’est que les gens déambulent, sachent de quoi traite le Musée et souhaitent revenir pour l’explorer à leur guise. C’était juste un gros « bonjour » aux Canadiens, et on ne pouvait rêver meilleur moment pour le leur adresser que celui où ils étaient si nombreux à portée de main et où ils avaient le cœur à la fête.
Nous tenons maintenant à vous remercier de votre visite. Ce fut un plaisir pour nous et nous espérons vous revoir bientôt… mais pas tous en même temps, s’il vous plaît!
Le Blogue du Musée
Planifier une exposition : toute une aventure (sixième partie)
Par : Graham Iddon
Inutile à ce stade de pinailler sur les détails. Nous convoitions certes une voiture luxueuse, mais savions bien qu’au final, nous allions hériter d’une très belle berline familiale.
Planifier une exposition : toute une aventure (cinquième partie)
Par : Graham Iddon
Le moment est venu pour le rédacteur de respirer un bon coup, car il doit maintenant parvenir à résumer en 65 mots 50 pages de recherches autour d’un thème comme « la représentation de 75 ans d’identité nationale sur les timbres et les billets de banque ».
La signature de la première sous-gouverneure
Par : Graham Iddon
Pendant une bonne partie de leur histoire, les billets de banque canadiens représentaient, en quelque sorte, des promesses : leur échange contre des espèces (pièces d’or et d’argent) à l’institution émettrice était garanti.
Devenir collectionneur, 5e partie
Par : Graham Iddon
Vous entrez dans un bar fréquenté par des collectionneurs de monnaies. Vous vous mêlez à la conversation au cours de laquelle vous confondez les termes « rosette » et « planchette » (des chopes de bière frappent lourdement les tables et le pianiste arrête de jouer).
Devenir collectionneur, 4e partie
Par : Graham Iddon
Maintenant que vous avez saisi les rudiments de la conservation des pièces de monnaie, vous voudrez sans doute vous familiariser avec les caractéristiques de leur anatomie.
Reconstruction du Musée, 3e partie
Par : Graham Iddon
Même si nous savons forcément que l’ancien espace du Musée est en train d’être dépouillé, le voir de nos propres yeux produit encore sur nous une étrange impression.
SOUvenons-nous
Par : Graham Iddon
Il ne faudrait quand même pas oublier notre exposition temporaire SOUvenons-nous, présentée au Musée canadien de l’histoire, qui rappelle les 150 ans d’existence de la pièce de un cent au pays.
Reconstruction du Musée, 2e partie
Par : Graham Iddon
Devenir collectionneur, 3e partie
Par : Graham Iddon
En tant que responsable de votre collection, vous cherchez à préserver le mieux possible les objets qu’elle contient en les protégeant d’une détérioration éventuelle. C’est ce que les experts du domaine appellent la « conservation ».
Planifier une exposition : toute une aventure (quatrième partie)
Par : Graham Iddon
Notre nouvelle exposition portera sur les graveurs, les processus de production, ainsi que l’esthétisme des timbres postaux et des billets de banque. La dernière fois, nous avons vu comment nous assurons l’intégrité des artéfacts de façon à répondre aux besoins de l’équipe chargée des expositions tout en apaisant les craintes des conservateurs.