Première exposition spéciale pour le nouveau Musée
Rénover un musée, ce n’est pas comme rénover une maison. Lorsque nous avons fermé nos portes le temps d’une remise à neuf qui devait durer quatre ans, nous ne pouvions pas tout simplement nous « installer » dans un autre musée en attendant la fin des travaux. À moins que…? En fait, une fois les rénovations bien entamées, c’est principalement ce qui s’est passé. Nous ne nous sommes pas invités chez les autres, mais nous avons créé un programme d’expositions itinérantes pour garder nos portes virtuelles ouvertes pendant la fermeture du Musée. Ainsi, nous avons été accueillis dans de nombreux musées, de Kitimat à Gimli et de Timmins à Chicoutimi, et nous avons encore quelques réservations à offrir pour 2019. Maintenant que nous sommes de retour au bercail, nous avons décidé d’héberger l’une de nos expositions itinérantes le temps d’une visite : La Monnaie électronique déchiffrée.
Comme son nom l’indique, l’exposition a pour but de dissiper le flou autour de la notion de monnaie électronique. Il est en effet important de faire une distinction entre l’idée que s’en font les gens et ce dont il s’agit en réalité. La Banque du Canada définit la monnaie électronique comme suit :
… valeur monétaire stockée sous une forme électronique par divers moyens, comme un téléphone portable, une tablette tactile, une carte sans contact (ou une carte à puce), un disque dur ou un serveur, et transférable par voie numérique.
Malgré leur environnement entièrement électronique, les cartes de débit, les virements d’argent par courriel et les cartes de crédit ne constituent pas des formes de monnaie électronique. Ce sont plutôt des systèmes de paiement, c’est-à-dire des voies électroniques de transit qu’empruntent les données sur les paiements. Il est peut-être plus facile de se représenter la monnaie électronique comme une somme qu’on a retirée d’un compte bancaire et mise dans une enveloppe pour être dépensée plus tard. Cette « enveloppe », c’est un dispositif électronique.
L’exposition porte cependant avant tout sur un type de monnaie électronique : la cryptomonnaie, et plus précisément sur le bitcoin, un sujet on ne peut plus d’actualité. Un bitcoin peut être acheté ou vendu contre une somme d’argent, mais est, dans l’intervalle, un moyen d’échange entièrement virtuel qui a une vie autonome. Le bitcoin n’a pas toutes les caractéristiques d’une monnaie, mais la technologie qui en est la base est révolutionnaire : elle permet d’effectuer des transactions sécurisées sans supervision d’un tiers. Nous l’avons explorée pour vous; c’est maintenant à votre tour de la découvrir!
Tout comme le musée qui l’a conçue, l’exposition La monnaie électronique déchiffrée comprend de nombreuses fonctionnalités interactives. Il s’agit par ailleurs d’une exposition à fort contenu numérique : les jeux, le tableau chronologique et le contenu interactif sont tous accessibles au moyen d’écrans tactiles et de consoles d’ordinateur. En revanche, la seule grande partie non numérique de l’exposition est la section des artéfacts, une bouffée de tradition au cœur d’une exposition nettement moderne. Vous y verrez des monnaies qui, à leur époque, étaient tout aussi difficiles à accepter que le sont aujourd’hui les monnaies électroniques. Pour vous faire découvrir en détail ces objets, nous vous remettons même un livre – une technologie tout indiquée!
N’hésitez pas à passer au Musée jeter un coup d’œil à La monnaie électronique déchiffrée. Vous la trouverez dans l’espace réservé aux expositions spéciales, et ce, jusqu’au 6 mai 2018.
Le Blogue du Musée
Les présentoirs sont presque vides
Par : Graham Iddon
Plus de 2 000 pièces de monnaie, billets de banque, perles et coquillages sortent de leur vitrine pour la première fois depuis qu’ils y ont été placés, en 1980. Le personnel de conservation du Musée s’affaire à retirer les panneaux des vitrines, à placer les pièces dans des tiroirs spécialement conçus pour les recueillir et à glisser les billets dans des enveloppes sans acide en mylar.
Le Musée commence à se vider
Par : Graham Iddon
Les festivités des fabuleux adieux du Musée de la monnaie venaient à peine de se terminer que le conservateur en chef, Paul Berry, et son équipe commençaient à vider les vitrines, qui n’avaient pas été ouvertes depuis 1980. La tâche la plus colossale a été de retirer les quelque 2 500 billets de banque exposés dans la salle communément appelée « galerie 8 ».
Le grand départ de nos gros artéfacts
Par : Graham Iddon
Le 2 juillet, le Musée a fermé ses portes pour être rénové. Dans cette optique, vers la fin du mois de mai, des techniciens ont commencé à procéder au déménagement des artéfacts les plus volumineux. Le premier à partir a été le coffre-fort.
Au revoir, cher Musée!
Par : Graham Iddon
Les origines du Musée de la monnaie remontent à 1959, année où le gouverneur James Coyne a proposé d’instaurer une collection de monnaies reflétant l’histoire colorée des moyens de paiement au Canada. C’est en 1963 que le feu vert a été donné par le successeur de M. Coyne, Louis Rasminsky. Entre-temps, on avait élargi le mandat de la collection pour y inclure l’histoire mondiale de la monnaie, des artéfacts liés à sa fabrication ainsi qu’au domaine bancaire, de même qu’une bibliothèque consacrée à la numismatique.