Dora de Pédery-Hunt, artiste sculpteure
Sans le savoir, vous possédez sans doute déjà plusieurs exemplaires de l’œuvre de Dora de Pédery-Hunt. Vous en avez même probablement utilisés pour payer votre café du matin. Dora de Pédery-Hunt est la première artiste canadienne à avoir réalisé et sculpté un portrait de la Reine Elizabeth II destiné à orner des pièces de monnaie canadiennes. Elle est aussi la première personne autre qu’un citoyen britannique à qui l’on a confié la réalisation d’une image officielle de la Reine à cette fin.
Lorsque Dora a appris que la Monnaie royale canadienne avait sélectionné son œuvre, elle s’est lancée dans la réalisation minutieuse d’un modèle en argile. Le moindre détail du motif avait une grande importance, car la profondeur du relief devait convenir à la production de pièces de monnaie. Un modèle en plâtre a ensuite été réalisé à partir de celui en argile. C’est sur ce modèle en plâtre que des améliorations supplémentaires ont pu être apportées. À ce stade, toute erreur pouvait être facilement corrigée en ajoutant du plâtre. Ce modèle a généralement une taille plusieurs fois supérieure à celle de la future pièce, ce qui permet de bien reproduire tous les petits détails.
À l’époque, il y avait beaucoup d’étapes entre la conception du modèle en plâtre et la production des pièces. Aujourd’hui, le processus s’est nettement perfectionné. On procède maintenant à une numérisation 3D du modèle en plâtre. Toutes les retouches ou améliorations finales peuvent donc être effectuées numériquement. Guidée par cette version numérique, une machine à graver taille le motif dans un morceau d’acier de la même taille que la future pièce. Connu sous le nom de poinçon de réduction, ce morceau d’acier est ensuite utilisé pour fabriquer les coins servant à frapper la monnaie. La pression énorme utilisée pour frapper les pièces use les coins, de sorte que la Monnaie utilise périodiquement le poinçon pour en créer de nouveaux.
Ce portrait figure sur toutes les pièces de monnaie canadiennes mises en circulation de 1990 à 2003.
Le Blogue du Musée
Le grand départ de nos gros artéfacts
Par : Graham Iddon
Le 2 juillet, le Musée a fermé ses portes pour être rénové. Dans cette optique, vers la fin du mois de mai, des techniciens ont commencé à procéder au déménagement des artéfacts les plus volumineux. Le premier à partir a été le coffre-fort.
Le mot du directeur - c’est le début d’un temps nouveau
Par : Ken Ross
« Quand une porte se ferme, une autre s’ouvre » : nous connaissons presque tous cette citation célèbre d’Alexander Graham Bell. Cependant, nous oublions souvent qu’elle comporte une deuxième partie : « Mais nous regardons souvent si longtemps et avec tant de regrets la porte fermée que nous ne voyons pas celles qui s’ouvrent pour nous. »
À la mémoire d’Alex Colville (1920-2013)
Par : Raewyn Passmore
Le personnel du Musée de la monnaie a été attristé d’apprendre le décès de l’artiste Alex Colville, le 16 juillet à son domicile de Wolfville, en Nouvelle-Écosse, à l’âge de 92 ans. M. Colville est l’un des peintres les plus célèbres au Canada, mais ses sculptures, elles, sont moins connues.
Au revoir, cher Musée!
Par : Graham Iddon
Les origines du Musée de la monnaie remontent à 1959, année où le gouverneur James Coyne a proposé d’instaurer une collection de monnaies reflétant l’histoire colorée des moyens de paiement au Canada. C’est en 1963 que le feu vert a été donné par le successeur de M. Coyne, Louis Rasminsky. Entre-temps, on avait élargi le mandat de la collection pour y inclure l’histoire mondiale de la monnaie, des artéfacts liés à sa fabrication ainsi qu’au domaine bancaire, de même qu’une bibliothèque consacrée à la numismatique.