L’art de reconstituer des plaques d’impression brisées
« Coller » des plaques en métal? On penserait qu’il faut plutôt souder les pièces cassées d’un objet en métal pour le restaurer. Pas forcément. Des plaques d’impression endommagées ont été reconstituées à l’aide de colle – une colle spéciale qui n’a rien à voir avec la colle blanche.
Une mine d’artéfacts
Après la publication d’un billet de blogue sur la restauration d’une presse d’imprimerie du XIXe siècle, il semblait tout naturel d’écrire un billet sur la restauration de plaques d’impression qui pourraient fort bien avoir été utilisées avec cette presse. En mai 2013, le Musée a acquis auprès de la BA International Inc., autrefois la British American Bank Note Company, plus de 650 plaques d’acier gravées – des plaques d’impression – pour la Collection nationale de monnaies. (Apprenez-en plus sur cette acquisition.)
Avant d’entreposer les plaques, nous devions en évaluer l’état, les nettoyer et enlever les étiquettes. Nous avons donc nettoyé toutes les plaques avec une essence minérale et des cotons-tiges doux pour retirer la substance foncée et graisseuse qui témoignait de leur utilisation pour l’impression de produits fiduciaires. Durant le nettoyage, nous avons constaté que huit plaques étaient fendues en deux, probablement le résultat des activités d’impression passées. À la suite d’un examen approfondi, nous avons décidé de les réparer.
La conservation des plaques
La conservation d’artéfact est une intervention non invasive qui vise à réduire au minimum et à prévenir toute détérioration ou tout dommage futurs. La restauration d’artéfacts a le même objectif, mais comprend une étape de traitement supplémentaire, comme le nettoyage ou la réparation.
Dans le domaine de la restauration, il est possible de reconstituer les objets métalliques cassés à l’aide d’une substance adhésive plus couramment utilisée pour réparer le verre et la céramique. Cette substance, nommée HXTAL, est une résine époxyde à deux composants qui, lorsqu’ils se mélangent, provoquent une réaction chimique, puis durcissent. Elle fonctionne bien avec des matériaux denses, car elle crée des liens solides, en plus de ne pas se dilater ni de se décolorer au fil du temps.
Nous avons reconstitué chacune des plaques en fixant les morceaux avec de minces bandes de ruban à peinture. Nous les avons ensuite fait tenir à la verticale à l’aide de pinces, puis nous avons appliqué de petites gouttes de HXTAL le long de la fente avec l’extrémité d’un bâtonnet de bois. L’action capillaire a fait en sorte que la colle entre dans la fente. Le lendemain, nous avons enlevé la substance adhésive restante avec des écouvillons et des bâtonnets de bois légèrement imbibés d’acétone. C’est une étape importante, car après 24 heures, la résine devient trop dure pour qu’on l’enlève sans risquer d’endommager l’objet. Les plaques ont été laissées dans les pinces durant une semaine, jusqu’à ce que la substance adhésive soit bien sèche. La dernière étape a consisté à créer une monture sur mesure pour chacune d’elles afin qu’elles reposent sur un support adéquat à la réserve.
C’est à la fois un honneur et un devoir de conserver des objets comme ces plaques puisqu’elles font partie de l’histoire de notre économie et de notre société ainsi que de nos traditions d’imprimerie qui remontent à près de 600 ans.
Nouvelles acquisitions
Par : Paul S. Berry
On retrouve aujourd’hui au sein du système financier canadien une diversité d’acteurs… Acteurs méconnus de ce système, les sociétés de construction, lesquelles ont donné naissance aux compagnies de prêt et d’épargne, étaient pourtant omniprésentes à une certaine époque. Ces entreprises accordaient des prêts garantis par hypothèque pour la construction ou l’achat de biens immobiliers.
Nouvelles acquisitions
Par : Raewyn Passmore
Tout le monde adore les cadeaux. Tout récemment, le Musée a reçu un don exceptionnel de 50 pièces d’argent. Le lot provient d’une vente de succession ayant eu lieu à Lima, au Pérou, dans les années 1950.
Planifier une exposition : toute une aventure (neuvième partie)
Par : Graham Iddon
Par ce frisquet matin de novembre, les membres de notre petite équipe se tenaient dans l’espace réservé aux programmes éducatifs du Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke, tandis que les techniciens du centre des expositions assemblaient notre exposition, parachevée. Oui, parachevée.
L’installation d’une exposition
Par : Graham Iddon
Même après de nombreuses années d’expérience dans le milieu, il y aura toujours des imprévus, des petits pépins, quoi! C’est d’ailleurs un des aspects qui rend ce travail si stimulant. Pour y exceller, il est crucial de savoir résoudre des problèmes avec créativité…
Nouvelles acquisitions
Par : Raewyn Passmore
Quand vous entendez le mot « monnaie », quelle image vous vient en tête? Des pièces métalliques? Des billets de banque? Il y a trois cents ans, les gens avaient du mal à considérer ces derniers comme légitimes, et il leur a fallu un bon moment pour se faire à l’idée.
Congrès de l’Association royale de numismatique du Canada
Par : David Bergeron et Paul S. Berry
Cette activité permet à la Banque de faire découvrir des facettes de la Collection nationale de monnaies à la population. Cette année, nous avons décidé de raconter l’histoire des banques dites « fantômes » et des bouleversements économiques de 1837, qui ont touché tant le Canada que les États-Unis.